De mes souvenirs les plus lointains,  j’ai toujours  été attiré  par le cinéma dans toutes ses formes. Je me souviens d’un ami qui possédait une collection de VHS importante pour passer une bonne partie de nos après midi pluvieux. Je me souviens aussi de jeux de rôles d’enfants que l’on mettait en place et qui n’étaient qu’une adaptation de ce que l’on voyait à la télévision.​

J’ai connu les membres fondateurs de Travelling dès 1999. A partir de cet instant,  j’ai rapidement écrit un scénario qui s’intitule «  le rêve 69 ».  Le souvenir d’un tournage épique avec pas moins de 14 acteurs. Avec le recul aujourd’hui, je ne mettrais plus en place un tel projet. A l’époque j’avais l’insouciance et la boulimie de faire du court métrage, sans me préoccuper de tous les aspects Techniques.​
 

Au cours des années, j’ai appris petit à petit tous les trucs et astuces que l’on peut appliquer, tous les pièges et les galères que l’on doit éviter.  A l’inverse de mes camarades réalisateurs, je n’ai pas à proprement parler d’influence artistique ou de thèmes de prédilections. Fan de westerns, de péplums et de films d’actions, j’ai bizarrement plus orienté mes courts métrages vers du comique. Esprit de contradiction me direz-vous ? Mon envie est de faire des films qui arrivent à toucher un maximum de monde sans en compliquer son contenu. Mais en parallèle j’aime me lancer des défis en imaginant des scénarios où peu de monde m’attend. C’est aussi cela finalement Travelling, pouvoir jouir d’une liberté totale d’expression.​
 

N’ayant pas de formation artistique, j’ai appris sur le tas en prenant un plaisir certain à découvrir toutes ces phases du cinéma amateur. Je fonctionne avec un mot, une phrase ou une idée. Après le reste vient très vite, voir extrêmement vite. Je suis un impulsif du scénario et jusqu’ici c’est une bonne recette. L’avenir au sein de Travelling ? Des films plus aboutis ? Des scénarios pouet-pouet ? Encore des « kaelries » comme aiment dirent mes amis ? Qu’importe, l’essentiel est de la faire avec passion et plaisir.